2023-05-31T11:36:10-04:008 févr. 2023|

15 erreurs à éviter dans la recherche d’emploi pour un nouvel arrivant au Canada

Pour la plupart des nouveaux arrivants, trouver un emploi au Canada est une priorité. Un retard dans votre processus de recherche d’emploi peut entraîner un stress financier au cours des premiers mois de votre séjour au Canada. En outre, une recherche d’emploi prolongée peut se traduire par un trou dans votre CV, ce qui nuit à votre capacité à trouver des emplois intéressants dans votre domaine.

Cependant, en tant que nouvel arrivant, trouver votre premier emploi au Canada peut s’avérer difficile. Il se peut que vous ne connaissiez pas le marché du travail canadien ou le processus d’embauche typique des employeurs au Canada. Vous serez plongé dans une culture du travail totalement différente, sans savoir exactement ce que les employeurs recherchent chez les candidats. Dans cet article, nous vous présentons 15 erreurs à éviter dans votre recherche d’emploi en tant que nouvel arrivant au Canada, afin que vous puissiez trouver rapidement un emploi et commencer à bâtir votre vie dans votre nouveau pays.

Commencer votre recherche d’emploi seulement après votre arrivée au Canada

En tant que nouvel arrivant, trouver un emploi au Canada peut prendre du temps, c’est pourquoi le plus tôt vous commencerez votre recherche, le mieux ce sera. Idéalement, vous devriez commencer à consulter les descriptions de postes au moins quelques mois avant votre arrivée afin d’avoir une meilleure idée des compétences et de l’expérience que les employeurs canadiens recherchent dans votre secteur d’activité. Vous aurez ainsi le temps d’acquérir de nouvelles compétences et d’obtenir les certifications nécessaires.

Le processus d’embauche dans la plupart des entreprises canadiennes dure au minimum de trois à quatre semaines. Vous devez donc commencer à postuler activement à des emplois pertinents au moins quelques semaines avant votre date d’arrivée. La plupart des entretiens se déroulant à distance, vous pourrez peut-être même décrocher une offre avant votre arrivée au Canada.

Ne pas adopter un format de CV canadien

Postuler à des emplois au Canada en utilisant un format de CV de votre pays d’origine est une erreur courante dans la recherche d’un emploi. Tout d’abord, l’utilisation d’un format de CV qui n’est pas courant au Canada donne aux recruteurs l’impression que le milieu du travail canadien ne vous est pas familier. Deuxièmement, la plupart des employeurs utilisent un système de suivi des candidatures (ATS) pour présélectionner les CV, et le logiciel ne peut pas lire facilement les formats de CV non standard. Ces deux raisons peuvent conduire à l’exclusion de votre CV par l’employeur.

Une autre caractéristique importante du format de CV canadien est qu’il met l’accent sur les réalisations professionnelles plutôt que sur les responsabilités du poste.

Dans certains pays, les CV font état de renseignements personnels, tels que l’âge, le sexe, la photographie et l’état matrimonial, que les employeurs canadiens ne souhaitent pas voir figurer sur les CV. Un CV de format canadien, qui comprend toutes les informations pertinentes pour les employeurs d’ici, peut améliorer considérablement vos chances de décrocher un emploi.

Utiliser le même CV pour toutes vos postulations

Personnalisez toujours votre CV en y intégrant des mots-clés tirés de la description du poste pour lequel vous postulez. Les logiciels ATS présélectionnent les CV qui correspondent le mieux à la description du poste, et seuls les CV sélectionnés sont transmis au chargé de l’embauche. En modulant chaque CV que vous envoyez, vous augmentez la probabilité que votre CV soit vu par le chargé de l’embauche et, par conséquent, les chances que vous receviez une convocation à une entrevue.

Lorsque vous personnalisez votre CV, évitez d’inclure des compétences et des expériences qui ne sont pas pertinentes pour le poste, afin que le chargé de l’embauche puisse se concentrer sur ce que vous apportez à l’entreprise.

Manquer de précision ou de clarté dans votre recherche d’emploi

Tout au long de votre recherche d’emploi, il vous faudra définir clairement le type d’emploi que vous visez. Il est fréquent que les nouveaux arrivants se sentent frustrés s’ils n’obtiennent pas de réponse positive de la part des employeurs après quelques semaines de recherche d’emploi. Cependant, ne succombez pas à la tentation de postuler à toutes les offres d’emploi que vous voyez. Consacrez plutôt votre temps et votre énergie aux offres d’emploi qui correspondent le mieux à vos compétences et à votre expérience. Cela vous permettra de focaliser toute votre attention sur les emplois qui vous intéressent réellement et d’améliorer la qualité de vos postulations.

Seule exception : si vous avez besoin d’un emploi de subsistance pour couvrir vos dépenses courantes au Canada. Même dans ce cas, il est recommandé d’essayer de trouver un poste qui vous permettra d’acquérir ou d’exploiter des compétences transférables appréciées des employeurs de votre secteur d’activité principal.

Postuler à plusieurs postes ouverts dans une même organisation est une autre erreur à éviter dans la recherche d’emploi, car les recruteurs peuvent penser que vos objectifs de carrière ne sont pas clairs ou que vous êtes désespérément à la recherche d’un emploi.

Viser trop bas ou trop haut

De nombreux nouveaux arrivants croient qu’il faut accepter de descendre d’un échelon ou d’occuper un poste de débutant pour recommencer sa carrière au Canada. Ce n’est pas toujours le cas. L’expérience professionnelle que vous avez acquise dans votre pays d’origine reste pertinente, à condition que vous la présentiez correctement.

Idéalement, vous devriez postuler en priorité aux offres d’emploi qui correspondent à votre expérience. Si vous visez un niveau d’emploi inférieur à celui que vous occupiez précédemment, vous risquez d’avoir l’air de manquer de confiance en vous. D’autre part, si vous postulez à des postes nettement supérieurs à ceux que vous occupiez précédemment, les employeurs risquent de vous considérer comme sous-qualifié pour le poste. En outre, comme les systèmes de suivi des candidatures font correspondre les mots clés des CV à la description du poste, il est plus probable que vous soyez retenu pour des postes dont les intitulés sont similaires à ceux que vous avez occupés récemment.

Sous-estimer l’importance du bénévolat

La plupart des employeurs souhaitent embaucher des candidats ayant une expérience au Canada, ce qui est problématique pour les nouveaux arrivants. Toutefois, la définition du concept d’expérience au Canada est assez large et inclut les postes non rémunérés, tels que le bénévolat, ou même les contrats à la pige ou les emplois de subsistance qui vous permettent d’acquérir des compétences transférables.

Pour un nouvel arrivant, une expérience de bénévolat peut faire bonne figure sur le CV. Cela présente aussi de nombreux autres avantages, notamment celui de préserver votre motivation, d’élargir votre réseau professionnel et d’acquérir des compétences particulières qui sont recherchées au Canada.

Le bénévolat est ancré dans la culture canadienne, mais de nombreux nouveaux arrivants ne s’y intéressent pas, car ils le perçoivent comme une forme de travail gratuit. En réalité, de nombreux Canadiens, y compris des professionnels chevronnés, donnent de leur temps à des organismes sans but lucratif, à des organisations et à des causes qui leur tiennent à cœur.

Ne postuler qu’aux emplois affichés

Il existe au Canada un énorme marché caché de l’emploi, ce qui signifie qu’entre 65 et 80 % des postes à combler ne sont pas affichés en ligne. Ces postes sont plutôt pourvus par l’intermédiaire des réseaux de recruteurs. Le fait de vous concentrer seulement sur les offres d’emploi diffusées en ligne peut réduire considérablement vos chances de décrocher un emploi, car vous ne postulez qu’à une petite fraction des postes à combler.

L’idéal est de demander à votre réseau s’il existe des postes vacants au sein de leur organisation ou de leur réseau et de postuler également à ces postes non répertoriés. Si vous avez entretenu des relations solides avec votre réseau, vous pourrez peut-être obtenir des informations sur des postes à pourvoir ainsi que des recommandations.

Tips Icon  Conseil : Même dans le cas d’emplois affichés publiquement, les recruteurs donnent la préférence aux candidats recommandés par une personne qu’ils connaissent et en qui ils ont confiance. Obtenir des recommandations de la part de personnes de votre réseau peut augmenter vos chances de recevoir une proposition d’embauche au Canada.

Ne pas établir de réseau au Canada ou ne pas en tirer parti

Votre réseau professionnel est votre atout le plus précieux dans votre recherche d’emploi au Canada. De nombreux nouveaux arrivants ne connaissent pas le concept de réseautage et hésitent à prendre contact avec des professionnels qu’ils ne connaissent pas. Cependant, sur le marché du travail canadien, le réseautage est une nécessité. Les Canadiens font du réseautage non seulement au moment de chercher un nouvel emploi, mais aussi tout au long de leur carrière.

Même si le fait d’entrer en contact avec des professionnels sur LinkedIn et de leur proposer des entretiens-café est nouveau pour vous, n’oubliez pas qu’au Canada, les gens sont habitués à ce genre de demandes. Vous constaterez que de nombreux professionnels, y compris des cadres supérieurs, sont prêts à prendre le temps de discuter avec vous et de vous donner des conseils au début de votre carrière au Canada.

Si vous êtes un nouvel arrivant, votre réseau peut vous ouvrir les portes du marché de l’emploi grâce à des présentations et à des recommandations. Vous pouvez également tirer parti de votre réseau pour en apprendre davantage sur votre secteur d’activité ou sur certaines organisations.

Ne pas optimiser votre profil LinkedIn en fonction de votre recherche d’emploi

La plupart des employeurs consulteront votre profil LinkedIn et d’autres pages de médias sociaux avant de vous proposer un emploi.
Votre profil LinkedIn est le reflet de votre identité professionnelle. Veillez donc à le mettre à jour, à l’optimiser et à le soigner.

De nombreux recruteurs recherchent activement des candidats potentiels sur LinkedIn et les y contactent. Faites donc en sorte que votre profil indique clairement le type d’emploi que vous recherchez, ainsi que vos compétences et votre expérience professionnelle. Vous pouvez aussi accroître votre visibilité sur LinkedIn en publiant régulièrement du contenu réfléchi et pertinent, et en échangeant avec d’autres professionnels de votre secteur d’activité.

Ne mettre en avant que vos aptitudes techniques dans votre CV canadien

Les aptitudes non techniques ou les habiletés interpersonnelles sont très recherchées sur le marché du travail canadien. Parmi les aptitudes couramment recherchées au Canada figurent la communication, la capacité d’adaptation, la gestion du temps, la résolution de problèmes, la prise de décision, la créativité, le leadership et le souci du détail. Bien que les aptitudes propres au poste soient importantes elles aussi, le fait de ne mentionner que vos aptitudes techniques dans votre CV peut miner vos chances de décrocher un emploi.

Prenez soin de lire attentivement la description du poste et d’inclure dans votre CV certaines aptitudes non techniques pertinentes. La mention de certaines aptitudes non techniques aide l’employeur à déterminer si vous serez en mesure d’effectuer le travail et de vous intégrer dans la culture de l’équipe.

Ne pas joindre une lettre d’accompagnement percutante à votre CV

Même si l’offre d’emploi ne le précise pas, il est toujours recommandé de joindre une lettre d’accompagnement à votre demande d’emploi. Une lettre d’accompagnement bien rédigée peut vous aider à vous démarquer dans les cas où l’employeur doit choisir entre plusieurs candidats ayant des antécédents professionnels et des aptitudes similaires. Tout comme votre CV, votre lettre d’accompagnement doit être adaptée à chaque poste.

Évitez de répéter les informations de votre CV dans votre lettre d’accompagnement. Votre lettre d’accompagnement est l’occasion de communiquer des éléments d’information qui ne figurent pas dans votre CV, comme des exemples de vos réalisations ou les raisons de votre enthousiasme à l’égard de l’entreprise ou du poste en question.

Mentir dans votre CV

Le mensonge ou l’exagération dans votre CV sont des erreurs à ne pas commettre dans votre recherche d’emploi. La plupart des employeurs canadiens procèdent à des vérifications approfondies de vos antécédents, notamment en communiquant avec vos anciens employeurs et en vérifiant vos diplômes, de sorte qu’un petit mensonge ne passera pas inaperçu.

En outre, lors de l’entrevue, on vous posera des questions sur les éléments figurant dans votre CV et vous devrez peut-être donner des exemples de la manière dont vous avez mis à profit telle ou telle aptitude ou obtenu tel ou tel résultat. Même si vous obtenez une offre d’embauche, la plupart des contrats de travail contiennent une clause qui permet à l’employeur de licencier un employé qui a menti dans sa candidature.

Se présenter à une entrevue d’emploi sans être préparé

Au Canada, les entrevues ont pour but d’évaluer vos aptitudes techniques, vos aptitudes non techniques, votre adéquation avec la culture, ainsi que votre intérêt pour le poste. Si vous vous présentez à l’entretien sans une préparation suffisante, vous risquez de compromettre vos chances d’être retenu. Prenez soin de faire des recherches sur l’entreprise et les personnes responsables de l’entrevue, et entraînez-vous à répondre aux questions les plus fréquentes. Vous devriez aussi prévoir des exemples pour étayer vos réponses et une liste de questions à poser à l’intervieweur.

Ne présumez pas que le simple fait d’avoir été sélectionné pour une entrevue vous assurera de décrocher l’emploi. La plupart des employeurs canadiens font passer une entrevue à plusieurs candidats avant de sélectionner celui qui leur convient le mieux. Vous devez vous préparer afin de faire bonne figure et d’impressionner vos interlocuteurs.

Tips Icon   Conseil: Même si vous vous présentez à plusieurs entrevues sur une courte période, veillez à vous préparer indépendamment pour chacune d’entre elles. Renseignez-vous le plus possible au préalable sur l’entreprise, le poste et les personnes qui vous font passer l’entrevue. Cela vous aidera à adapter vos réponses en fonction du poste concerné et vous permettra de poser des questions pertinentes et bien documentées aux intervieweurs.

Ne pas assurer le suivi après une entrevue

Envoyez toujours un courriel de remerciement aux personnes responsables de l’entrevue dans les 24 heures qui suivent la rencontre. Il est non seulement poli de les remercier d’avoir pris le temps de vous rencontrer, mais c’est aussi une excellente occasion de réitérer votre intérêt pour le poste. Vous pouvez personnaliser votre note en y incluant un ou deux points pertinents dont vous avez discuté.

Idéalement, à la fin de votre entrevue, vous devriez demander à vos interlocuteurs quand vous pouvez vous attendre à une décision en ce qui concerne les prochaines étapes, et assurer un suivi en conséquence. Évitez de faire des relances trop fréquentes, car cela peut vous faire paraître insistant et impatient. Si vous ne recevez pas de réponse après votre troisième courriel ou dans le mois qui suit votre entrevue, il est préférable de concentrer votre énergie sur d’autres postulations.

Demander un salaire qui n’est pas conforme aux normes de l’industrie

La plupart des employeurs canadiens vous interrogeront sur vos attentes salariales à un moment ou à un autre de l’entrevue. Certains recruteurs peuvent aborder cette question lors de la présélection (première entrevue), tandis que d’autres ne la poseront que lorsqu’ils seront sur le point de prendre une décision d’embauche. Quoi qu’il en soit, il est important de vous renseigner sur la fourchette de rémunération pour le poste ou le secteur, afin de ne pas demander un salaire trop élevé ou trop bas. Demander un salaire non conforme à l’échelle salariale prévue par l’employeur vous exclura à coup sûr du processus d’embauche. Cependant, vous ne devez pas non plus demander trop peu si l’employeur est prêt à payer davantage.

Des sites Web tels que Glassdoor fournissent une fourchette estimative des salaires versés par les employeurs de votre ville pour des emplois similaires. Vous pouvez également demander aux personnes de votre réseau qui vous sont proches quelle est la fourchette de rémunération pour les différents échelons, afin d’avoir une meilleure idée de ce que vous pouvez espérer gagner. (Ne demandez pas aux gens combien ils gagnent, car cela est considéré comme impoli.)

Lorsqu’on vous demande quelles sont vos attentes en matière de salaire, évitez de vous contenter d’un seul chiffre et donnez plutôt au recruteur une fourchette correspondant aux normes du secteur. Si l’offre est inférieure à ce que vous espériez, vous pourrez toujours négocier plus tard. Pensez également à examiner la rémunération globale, plutôt que le seul salaire.

Note Icon  Remarque: en Ontario, la loi sur la transparence salariale interdit aux employeurs de 100 salariés ou plus d’interroger les candidats à l’embauche sur leur historique salarial. Bien que des règles de ce genre n’existent pas dans d’autres provinces, la plupart des grandes entreprises au Canada ne demanderont pas de preuve de vos revenus d’emploi antérieurs.

En préparant votre recherche d’emploi avant votre arrivée et en évitant les erreurs de recherche d’emploi que nous avons relevées, vous serez sur la bonne voie pour trouver un emploi rémunéré avant ou peu après votre arrivée au Canada.